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Guide alarme et vidéosurveillance

Alarme, caméra, télésurveillance pour bien choisir son système de protection nous sommes à votre disposition pour vous conseiller.

En France, chaque année, 2 % des habitations sont victimes d’un vol par effraction ou d’une tentative d’intrusion. Installer chez soi un dispositif (kit d’alarme connectée, caméra, télésurveillance…) capable de retarder une intrusion limite les risques.

Encore faut-il choisir celui qui convient en fonction de la configuration de son habitation, de la valeur des biens à protéger et de ses habitudes.

Une alarme est composée de plusieurs éléments.

La centrale
C’est le cœur du système. Elle est reliée aux capteurs et, en cas d’alerte, déclenche un certain nombre d’actions : mise en route des sirènes intérieure et extérieure, enregistrement de la caméra, envoi d’un message au propriétaire ou à une société de télésurveillance, etc.


Des détecteurs d’ouverture pour une protection périmétrique du logement
En cas d’ouverture, ils préviennent la centrale. Mieux vaut en prévoir au moins un pour chaque porte et chaque fenêtre facilement accessible. Certains fabricants proposent des capteurs de vibrations censés détecter toute tentative d’ouverture. Leur portée doit être suffisamment grande, surtout si le logement est spacieux. Un ou plusieurs détecteurs de mouvement (protection volumétrique) À placer dans les endroits passants.

Un système d’activation et de désactivation de l’alarme
Il peut s’agir d’une télécommande, d’un clavier ou d’un badge. Quasiment toutes les alarmes peuvent aussi être pilotées à distance par le biais d’une application smartphone.

Une sirène d’intérieur
Elle a pour but de gêner un cambrioleur qui aurait réussi à pénétrer dans le logement.

Une sirène d’extérieur
Elle doit être suffisamment puissante pour alerter le voisinage et équipée d’un flash lumineux pour orienter les forces de l’ordre.

Une ou plusieurs caméras
Pas indispensables, mais fortement recommandées, elles permettent au propriétaire de voir en direct ce qui se passe chez lui et de visionner à distance des séquences prises au moment de l’intrusion. Elles sont très utiles pour effectuer une « levée de doute ».

 

QUELS SONT LES PRINCIPAUX CRITÈRES À PRENDRE EN COMPTE AVANT D’ACHETER UNE ALARME ?


La facilité d’utilisation, Activer, désactiver, regarder le flux vidéo en direct, procéder aux paramétrages de base… utiliser une alarme au quotidien ne pose généralement pas de souci. D’autres actions peuvent néanmoins être un peu plus compliquées, comme accéder aux images enregistrées par les caméras. À part cela, les alarmes ne réclament pas d’entretien particulier, si ce n’est de changer de temps en temps les piles des accessoires.


Les performances de la caméra
Les images prises par les caméras équipant les systèmes de protection sont rarement d’une grande qualité. Si elles suffisent généralement pour confirmer une intrusion, il ne faut pas compter sur elles pour identifier un cambrioleur. Plus important que la résolution, vérifiez avant tout qu’elles sont équipées d’un capteur infrarouge pour filmer dans l’obscurité et que leur angle de vue est suffisamment large. Certaines sont dotées d’un volet permettant d’obstruer l’objectif (mode « privé »). C’est sécurisant, même si les risques de piratage du flux vidéo sont très faibles. Mieux vaut qu’il soit activable à distance. Enfin, regardez si les images enregistrées sont stockées sur les serveurs du fabricant ou sur une carte SD. Dans le premier cas, vous pourrez y accéder même si le voleur emporte la caméra avec lui, mais la résolution risque d’être plus basse.

L’autoprotection
La plupart des alarmes sont reliées à la box et transmettent les alertes via Internet. Mieux vaut donc s’assurer qu’un autre système prend le relais en cas de coupure de la connexion, ne serait-ce que pour alerter l’utilisateur de l’existence d’un problème. Un module GSM, par exemple, permet au système d’envoyer des alertes via le réseau mobile. Il offre aussi la possibilité à l’utilisateur de piloter son alarme à distance depuis son téléphone même lorsque l’utilisateur se trouve dans une zone non couverte par la 4G. Un module GSM nécessite toutefois l’achat d’une carte SIM et la souscription d’un petit forfait data. Certaines alarmes sont capables d’envoyer des SMS en passant par les serveurs du fabricant (donc sans forfait dédié). Le service est plus limité, mais sans surcoût. Des centrales fonctionnent sur pile ou sont équipées d’une batterie de secours rechargeable qui leur permet de continuer à fonctionner pendant plusieurs heures en cas de coupure d’électricité. Mieux vaut enfin s’assurer que les capteurs sont équipés d’un système anti-arrachement et que la caméra émet une alerte si on la fait pivoter ou si son objectif est obstrué.

L’accès à la domotique
Les systèmes de protection actuels ont de plus en plus l’ambition d’être au cœur d’un dispositif plus large. Outre la protection contre le vol, la plupart préviennent aussi en cas de présence de fumée, de risque d’intoxication au monoxyde de carbone ou de fuite d’eau. Certains sont mêmes capables de commander les volets roulants et l’éclairage. Pour cela, des équipements spécifiques sont nécessaires. Assurez-vous qu’ils sont compatibles avec la centrale.


Un abonnement à payer ?
Les alarmes vendues dans le commerce n’imposent généralement aucun abonnement. En contrepartie, c’est l’utilisateur qui reçoit les alertes, à charge pour lui de s’assurer que l’intrusion est bien réelle et, le cas échéant, de prévenir les forces de l’ordre. Certaines sociétés proposent une option de télésurveillance sans engagement bien pratique qui permet de confier la réception des alertes à des spécialistes pendant 1 mois ou plus, lorsque l’on part en voyage, par exemple.

Le zonage
La plupart des alarmes proposent un système de « zonage » ou de « protection partielle » qui permet de ne mettre en alerte qu’une partie des accessoires. Ainsi, vous pourrez laisser le rez-de-chaussée sous surveillance pendant que vous dormirez au premier étage, ou faire en sorte que les contacteurs vous alertent de toute intrusion même quand vous êtes chez vous.

La prise en compte des animaux domestiques
Vous avez un chien ou un chat à la maison ? Prenez un système compatible avec les animaux domestiques. Cela vous évitera de recevoir des alertes ou d’entendre l’alarme sonner chaque fois que votre animal passe devant le détecteur. Attention, ces systèmes ne sont pas infaillibles, notamment avec les gros animaux.

La certification NF A2P
Cette norme permet de s’assurer que le système d’alarme offre une protection efficace. Elle n’est pas obligatoire, mais un assureur peut imposer l’installation d’un système de protection NF A2P si la valeur des biens à assurer est élevée. Dans ce cas, il faut faire attention à ce que l’installateur, lui aussi, soit agréé NF A2P.

QUEL EST L’INTÉRÊT DE PASSER PAR UNE SOCIÉTÉ DE TÉLÉSURVEILLANCE ?
Verisure, EPS, IMA Protect : trois sociétés se partagent la plus grosse part du marché de la télésurveillance en France. En échange d’un abonnement mensuel, elles fournissent, installent et le plus souvent entretiennent le matériel puis assurent la gestion des alertes 24 h/24, 7 j/7. Dès qu’une alerte est émise, un télésurveilleur vérifie la réalité de l’intrusion en écoutant et en regardant ce qui se passe dans le logement grâce aux micros et aux caméras installés. Si la présence d’un individu est avérée, un code que seuls les occupants sont censés connaître lui est demandé. Dans le cas où la tentative de cambriolage est avérée, les forces de l’ordre sont alertées et, si l’offre le prévoit, un agent est dépêché sur place.

Le matériel
Difficile d’évaluer à l’avance la qualité du matériel fourni. Certaines sociétés louent le matériel alors qu’avec d’autres, vous en devenez propriétaire. Dans ce cas, vous pourrez continuer à utiliser votre matériel après la résiliation du contrat, mais l’équipe de télésurveilleurs n’interviendra plus. Qui plus est, les éventuelles réparations seront à votre charge. Louer son matériel permet de limiter les coûts d’installation et de ne pas avoir à s’occuper des éventuelles réparations et mises à jour.

Bon à savoir. Le flux d’images en direct ne s’active que lorsqu’une alerte est émise. Un télésurveilleur ne peut donc pas vous espionner quand vous êtes chez vous.

Le coût
Le montant de l’abonnement varie en fonction des accessoires fournis, des services inclus et des options souscrites. Résultat : il est fréquent de payer plus cher que le tarif avancé dans les documents publicitaires. N’hésitez pas à demander plusieurs devis, à bien lire le contrat (services inclus, période d’engagement, etc.) et à négocier. Rapprochez-vous aussi de votre banque ou de votre assureur. Certains ont passé des accords avec ces sociétés et proposent des tarifs intéressants ou des réductions sur la police d’assurance en cas de souscription. Selon une enquête réalisée par nos soins en février 2019, les consommateurs paient en moyenne 41 € par mois pour bénéficier des services d’une société de télésurveillance.

COMPATIBILITÉ AVEC LES ASSISTANTS VOCAUX : 
Commander son alarme à la voix, c’est désormais possible. Il suffit de l’associer à un assistant vocal tel qu’Amazon Alexa, Google Home ou Siri, présent sur le Homepod ou l’Apple TV (attention, tous les modèles d’alarme ne sont pas compatibles avec tous les assistants !). À l’usage, l’intérêt d’un tel dispositif n’est toutefois pas évident. D’une part, le nombre d’actions réalisables est souvent limité. D’autre part, l’ergonomie n’est pas au rendez-vous. Pour désactiver son alarme, par exemple, il faut en faire la demande à l’enceinte, puis confirmer sa requête par un code que l’utilisateur est le seul à connaître, histoire d’éviter qu’un cambrioleur désactive lui-même l’alarme. On a plus vite fait de sortir son badge.


VIDÉOSURVEILLANCE : DES RÈGLES À RESPECTER
Installer des caméras chez soi n’impose aucune déclaration préalable, mais nécessite le respect de certaines règles :

Ne filmer que l’intérieur de sa propriété (pièces, jardin, chemin d’accès privatif…). Pointer une caméra vers le domicile d’un voisin ou vers la voie publique, même pour surveiller son véhicule, est interdit.
Faire en sorte que les images ne puissent être visionnées que par des personnes autorisées par l’occupant des lieux et prendre garde à ne pas porter atteinte à la vie privée des personnes filmées (famille, amis ou gens de passage) ; conformément au code du travail, informer de la présence de caméras et de leur finalité tout personnel travaillant de manière régulière au domicile (femme de ménage, personnel médical, baby-sitter…).

Une déclaration à la Cnil (Commission national de l’informatique et des libertés) peut se révéler nécessaire lorsque les images font l’objet d’un enregistrement.